mercredi 24 septembre 2008

"Ma petite entreprise, qui ne connait pas la crise..."

6H30: mon téléphone portable sonne, je regarde, 2 options s'offrent à moi: "couper le réveil" ou "refaire sonner dans 5min". Comme tous les matins, je choisis l'option 2 et répète l'action 3-4 fois avant de me lever pour de bon. (on "naît" partisan du moindre effort ou on ne l'est pas!)
Petit déj en musique, en ayant pris soin de trouver un bol et un verre propre parmi la vaisselle éparse, et après une bonne douche et finement habillé, je passe à la préparation de mon lunch. Rien de gargantuesque, quelques petits sandwichs, un fruit (et oui!) et de l'eau (j'utilise une bouteille d'evian que je reremplis, Evian c'est la classe ici).

7H45 (ou 7H55 selon le nombre de répétitions de l'option n°2): Je suis fin prêt pour partir au taf, en général mon boss me préviens qu'on partira à 8h tous les soirs, j'attend en général un bon quart d'heure et c'est partit. Passage par le lycée pour déposer Sophie, petit coucou quotidient au gardien du "Students Parking" qui a, et je ne sais pas comment il fait, un véritable don pour me mettre de bonne humeur dès le matin, il sort un grand sourire et fait un simple geste de la main, et je suis ravi!

8H30-9H (selon le passage à "Panera Bread", un éventuel client pour un échantillon, ou tout simplement la circulation): Arrivée au boulot, bonjour aux chimistes (Dave, Denis, Hui, Cathy) ou au responsable commercial presque en retraite mais toujours vif (Ted) et j'installe mon pc sur mon bureau. On peut commencer à travailler!

Mais travailler sur quoi? Qu'est ce que je fais au juste de mes journées? Quel est le but de mon stage? Plusieurs personnes m'ont demandé, pensant pour certains que je travaillais dans un journal scientifique (cf. nom du blog), d'autres ne comprenant pas le lien entre un palien (étudiant de Sciences Po Lille pour les profanes) et un labo d'analyses, et je comprend très bien qu'on puisse difficilement situer mon travail.
Je vais donc vous éclaircir:

Le but principal de mon stage est d'acquérir une expérience commerciale en entreprise, en effet, même si je réalise des études de Sciences Politiques, je fais une spécialisation intitulée "Economie et Finance" comprenant notamment des cours de Marketing, de Management, etc. En lien avec cette spécialisation j'ai décidé de réaliser un stage en entreprise pour ma 3ème année. Le but de mon stage est donc de réaliser la démarche commerciale de l'entreprise pour laquelle je travaille, en commençant par l'étape Marketing puis au fur et à mesure passer à l'étape Ventes.
Jusque là, c'est pas trop compliqué, j'espère que tout le monde suit, sinon arrêtez moi. C'est bon? Ok, je continue!

Mon entreprise est un labo d'analyses dédié à l'industrie des semi-conducteurs et des hautes technologies. Je conçois que ça ne vous parle pas trop. Pour faire simple, c'est un labo, avec des chimistes, qui analysent des échantillons avec tout un tas de matériel (XRF, ICP-MS, ICP-OES, UV-vis, methods like digestion, decomposition, extraction et j'en passe...).
Vous vous demandez certainement qu'est-ce que je peux bien foutre là dedans? J'y viens.

Mon boss aimerait développer un nouveau champ d'analyses, ayant trait à une Directive Européenne de nature environnementale, la directive RoHS (Reduction of the use of Hazardous Substances in electric and electronic equipment). Cette directive assez méconnue s'insère dans un ensemble de directives européennes de nature environnementale ou santé humaine, à commencer par la directive WEEE (Waste Electrical and Electronic Equipment) en finissant par la directive REACH, la plus récente (qui est déjà plus connue de certains je pense).
Actuellement, la boîte en est à peu près à rien sur ce champ d'analyses mais possède la plupart des équipements nécessaires à sa mise en oeuvre, je dois donc au cours de mon stage, lancer le projet!
En effet, la démarche commerciale que j'effectuerai sera en rapport avec RoHS, tant au niveau marketing que ventes, peut être ferais-je d'autres analyses mais à priori je resterai centré la dessus. Comme on ne peut pas vendre un produit (il s'agit en l'occurence plus d'un service ici) sans le connaître, je passe actuellement par une première étape: acquérir les connaissances techniques, législatives, méthodologiques, pratiques, nécessaire à la bonne mise en oeuvre de ce nouveau "business".
Ce qui explique que je puisse me retrouver en blouse de chimiste, comme au bon vieux temps des cours de Vandervelpen, qu'il y ait un labo près de mon bureau, ou que j'utilise des termes que vous ne comprenez pas. (en effet vous aurez beau vous tordre l'esprit pour trouver la signification d'une analyse FTIR, vous ne trouverez pas tout seul ^^)
Cette première étape peut paraître bien éloigné de mes études, mais pas tant que ça, en effet l'étude de la législation, de textes, des différentes directives, la recherche d'articles, la réalisation de synthèses de documents colle plutôt bien avec Sciences Po, et se révèle très intéressant, notamment au niveau environnemental. Pour le reste, certes, c'est pas vraiment mon truc, mais j'apprend des choses, je fais un peu de pratique, je revois ce bon vieux tableau de Mendeleiev et de toute façon je n'ai pas le choix: c'est le passage obligé vers la prochaine étape!

Comme dirait Richard Pin: "La gestion des transitions est cruciale" (je lui devais bien ça ^^)

J'ai à vrai dire hâte de commencer l'aspect commercial de mon stage, mais je n'ai pas du tout la sensation de perdre mon temps, bien au contraire.

14h52: je sais je suis au taf mais c'est l'heure à laquelle je viens de terminer cet article. Ce n'était pas une explication aisée mais je pense l'avoir pas trop mal menée.

mercredi 17 septembre 2008

Drive-in Theatre

A week ago, I went to the "Galaxy Drive-In Theatre", located three miles north of Ennis, Texas on the southbound service road of I-45, at exit #255 just north of FM879.
To those who don't even know where is Ennis (that I can understand), this theatre is located in south of Dallas.

Mais reprenons en français le sujet de cet article.
Les "drive-in theatre" ou "cinémas de plein air" si l'on s'attache à trouver une traduction non littérale du mot, ne sont finalement qu'un autre concept de cinéma, que nous européens (en tout cas pour ma part) n'avons pas l'habitude d'expérimenter!
Grave erreur! Peut être est-ce simplement un fleuron de la culture américaine, ou un loisir en perdition, mais malgré l'hymne national américain scandé et passé à l'écran avant la projection (un peu "too much" à mon goût, nationalism or real nationalism, that's the question!), ce plongeon dans la culture américaine n'avait que du bon!
En effet, assis à l'arrière d'un van, profitant de la douceur du Texas, avec dans une main le paquet de pop-corn et dans l'autre un soda bien frais, rien de tel qu'une projection en plein air. La radio branchée sur la bonne fréquence, les hauts parleurs du van à fond, allongés avec des couvertures et des coussins, que quelqu'un me dise qu'il préfère une salle de ciné sombre, incluant les: "on est trop prêt de l'écran!", "on verra rien d'ici!", "excusez moi, faut que j'aille au toilettes, excusez moi, pardon...", "vous pouvez arrêter de parler s'il vous plait", "y en a marre, il fait un boucan d'enfer avec ces pop-corn!" et j'en passe... Que quelq'un me dise donc qu'il préfère cela et je l'invite sur le champ à partager le coffre du van!

Malheureusement, ces "drive-in theatre" sont en voie de disparition, ils ferment les uns après les autres, faute de moyens, et tentent désespérement de parer à la fermeture. Un petit film passe d'ailleurs avant la projection, expliquant à force de chiffres et d'images, accompagnée d'une musique triste, le drame qui se joue actuellement aux Etats-Unis pour les cinémas de plein-air. Des associations existent, et se battent pour la conservation de ce patrimoine culturel, mais que faire?
Sans être sarcastique, car j'ai vraiment apprécier la chose, on comprend peut être assez vite le manque de financement, 6$ pour 2 longs métrages, avec une fréquentation aléatoire, car souvent trop loin des centres pour attirer du monde, on se demande bien comment ils peuvent rentrer dans leur frais!
Néanmoins, ils passent les derniers films en date, et j'ai pu apprécier "House of bunnies" et "The Pineapple Express", comme rarement j'ai vu des films. Je vous conseille fortement le deuxième, qui m'as vraiment fait beaucoup rire. Notamment pour ceux qui aiment partir en vacances! (comprenne qui pourra)

Je ne sais pas s'il existe un ministère de la culture puissant aux Etats-Unis, si les gens en ont quelque chose à cirer de la disparition croissante des "drive-in theatre", il ne me semble pas avoir entendu l'ami Barak ou Mc Cain faire allusion à ce patrimoine de la culture américaine (ils ont autre chose à faire je le conçois), mais une chose est sûre, allez y tant qu'il est encore temps!